Face à l’augmentation des épisodes de sécheresse, la Suisse adopte une approche proactive pour gérer ses ressources en eau. Les restrictions d’eau commencent à apparaître dans les communes de la Suisse romande, anticipant ainsi les problèmes potentiels liés à la sécheresse.
Mesures préventives contre la sécheresse
Dans la ville de Nyon, par exemple, l’arrosage des pelouses, le remplissage des piscines et les nettoyages extérieurs sont désormais interdits. Ces mesures, autrefois exceptionnelles, sont devenues une partie intégrante de la gestion régulière des communes. L’objectif est d’anticiper les problèmes liés à la sécheresse plutôt que de prendre des décisions dans l’urgence.
Changement des habitudes pour une meilleure gestion de l’eau
Il est important de noter que toutes les communes qui prennent ces mesures ne souffrent pas nécessairement d’un manque d’eau. L’idée est d’ancrer un changement des habitudes pour une meilleure gestion de l’eau. Par exemple, en Valais, le niveau de l’eau est encore élevé grâce aux chutes de neige à Pâques, mais les mesures sont déjà en place pour préparer la population à une utilisation plus responsable de l’eau.
Surveillance des nappes phréatiques
Les cantons surveillent également l’état de leurs nappes phréatiques. Genève, par exemple, s’inquiète pour ses cours d’eau qui ont fortement souffert l’année dernière. Pour la première fois, un comité de sécheresse a été constitué pour suivre leur évolution.
Nyon anticipe la sécheresse
Cette année, les niveaux d’eau sont légèrement moins bas qu’à la même période l’année dernière, qui a été marquée par la sécheresse. Cependant, pour la ville de Nyon, il n’est pas question d’attendre avant d’agir. Des mesures préventives sont prises, comme la restriction de l’usage de l’eau pour la population et l’arrêt de l’approvisionnement en eau de vingt-six fontaines publiques sur quarante-deux durant la nuit. Ces mesures devraient permettre d’économiser la consommation moyenne annuelle de 730 personnes.
Impact de la sécheresse sur les stations d’épuration
La sécheresse et le manque d’eau affectent également les stations d’épuration. Pendant les longues périodes d’étiage, l’eau à traiter est beaucoup plus sale, car elle ne contient que les déchets de l’activité humaine et industrielle. En cas de sécheresse, l’eau à traiter devient également très chaude, ce qui facilite les traitements biologiques. Cependant, le risque d’accumulation de dépôts qui se déversent en grande quantité en cas d’orage est également plus élevé.
La Suisse, avec ses mesures préventives et sa gestion proactive de l’eau, offre un exemple de la manière dont les pays peuvent anticiper et gérer efficacement les problèmes liés à la sécheresse. En changeant les habitudes de consommation d’eau et en surveillant de près les ressources en eau, il est possible de minimiser les impacts environnementaux de la sécheresse et de garantir une utilisation durable de l’eau.